Être bien, un impératif
Les marques et les enseignes prennent évidemment en compte les aspirations des Français. Et l’attitude des consommateurs vis-à-vis du jardin continue à évoluer…
Améliorer le cadre de vie, se reconnecter à la nature, faciliter la vie... Le jardin s’est réinstallé au cœur des préoccupations des Français ces dernières années. Ils y passent de plus en plus de temps. Cet espace, ils le cultivent bien sûr. Plus de 50 % des ménages achètent des végétaux d’extérieur chaque année. Ils y vivent tout simplement. Et pour ce faire, ils le meublent et le décorent. Les professionnels du monde du jardin, notamment ceux du nouvel espace Maison & Loisirs du salon JdC Garden Trends, ont bien compris les attentes des consommateurs. Mais ils sont également nombreux à vouloir préparer l’avenir. « Je crois qu’il faut que l’on fasse un effort particulier envers les jeunes générations, analyse Carole FISCHEL GUIZARD, directrice de gamme Autoproducteur – Centrale d’achats chez Teract. D’une part ce sont nos clients de demain, d’autre part les études montrent qu’ils sont très pessimistes. Ils s’inquiètent de l’avenir de la planète. Les marques ont déjà beaucoup fait en la matière, mais nous ne le communiquons peut-être pas de la bonne façon. » Pour l’heure, qu'il s'agisse d'hommes ou de femmes, des villes ou des campagnes, 7 français sur 10 prennent plaisir à entretenir un jardin. Le plaisir de faire est une nouvelle dimension du « feel good ». Et, depuis le confinement, s’y ajoute le bonheur de la transmission entre générations. Un peu comme la cuisine. Enfin, le jardin redevient un lieu de relation sociale et d’échange comme le montre l’engouement pour les jardins partagés.
La folie des plantes vertes
Passées de mode dans les années 1990, les plantes vertes reviennent en force. Si le yucca ou le ficus restent des grands classiques, les 25-40 ans se tournent vers d'autres espèces comme les caladiums, calathéas, alocasias, des végétaux très instagrammables. Ils donnent aux appartements un air de jungle urbaine. Autre changement notable : le circuit de commercialisation. Les jeunes générations se tournent vers Internet : il concentre déjà 9 % des achats. Elles se sont également entichées des jardineries éphémères, une mode qui ne semble pas s’atténuer, loin de là. Le végétal fait vraiment partie de la vie quotidienne des jeunes Français.
Par David Fouillé