Printemps pluvieux, automne heureux ?

Et nous voilà parti pour une nouvelle épopée. Historiquement, le jardin se divise en 2 parties avec 60% du chiffre au printemps, et 40% en automne. Retour sur cette première mi-temps 2024, un pré-bilan s’impose… En route vers quelques réflexions 😉
La pluie
Une catastrophe selon les uns, une bénédiction selon les autres. La pluie qui a pris d’assaut la France en cette première partie de l’année 2024 est pour le moins rarissime.

En 65 ans de relevés des données météo, c’est la seconde fois qu’on reçoit autant de flotte sur la tête. Le cumul moyen de ce premier semestre est de 750 mm d’eau, seulement battu une seule fois par la période octobre 2000 à avril 2001 qui comptait 870 mm.

En clair, ça fait beaucoup de jours de pluie et peu d’occasion d’aller au jardin. Oui, parce que notre vrai problème, dans la distribution spécialisée jardin et bricolage, c’est quand même l’envie du client. Nous savons que notre activité surfe sur l’envie, la passion, le bonheur de sortir dehors après un hiver maussade, et c’est là qu’on se lâche avec des petites fleurs, des barbecues, des parasols…

Mais cette année, le rayon bottes et habits de pluie a fait le plein. Les récupérateurs d’eau et arrosage sont en berne, tout autant que les plantes à massif… Bref, les premiers chiffres sont plutôt négatifs.
Résultats ?
D’après les chiffres NielsenIQ GfK, pour la période du 1er janvier au 31 mai 2024, le bilan des jardineries et des Lisas pointe à -7,3 en volume et -6 en valeurs. Tout cela suit une année 2023 annoncée entre -2 et -3 en fonction des organismes de sondage… Y’a pas de quoi se réjouir !
En allant un peu plus loin dans les données, nous nous apercevons que le marché aux fleurs a pris cher avec -22 en volume et -21 en valeur. Heureusement, les plantes d’intérieur s’en sortent un peu avec -7,6 en unité et -3 en valeur 🥴.

Ça c’est pour le végétal, reste à attendre les autres produits de jardin, mais la tendance est assez claire.
Heureusement, certains s’en sortent plutôt bien, souvent des indépendants qui ont peut-être eu la possibilité de réagir rapidement.
C’est un peu la même chanson du côté des paysagistes où l’année commence difficilement. Sur le terrain d’abord, avec la pluie, difficile d’honorer les dates de fin de chantier, avec les mécontentements que l’on peut imaginer chez les clients…
Closed
On tourne en boucle sur (sous) la pluie, mais quand même, elle n’est pas la seule responsable de nos malheurs. Il y a aussi un pouvoir d’achat en berne. Même si 2024 revient avec des augmentations « raisonnables », les hausses des prix encaissées en 2021 et 2022 ont définitivement marqué les esprits des consommateurs et le porte-monnaie s’ouvre beaucoup moins facilement, surtout s’il s’agit de jardins ou de petits plaisirs du quotidien.

Résultats, nous avons vu pas mal de jardineries fermer définitivement leurs portes ou changer de propriétaires, et la liste pourrait s’allonger avant la fin de l’année, si l’on en croit radio moquette…

Les PME sont plus facilement fragilisées et le manque de trésorerie peut être fatal dans certains cas.
Côté moral, le mois de juin n’a pas été à la hauteur, en plus, avec des élections qui ont mis le doute dans tous les camps concernés. Qui commande ici ? Va falloir cohabiter …

Mais… Heureusement… Nous avons eu les JO et un rassemblement unanime autour des victoires et des spectacles proposés.
D’un coup, la France a dit non à la morosité, à la peur et au catastrophisme.
Heu-reux
Ces JO pourraient bien être un révélateur, un rayon de soleil dans une année qui avait bien mal commencé.

Côté jardin, pour nos différents métiers, c’est aussi ça la solution.
Nous savons que nos compatriotes ont du mal à faire la gueule longtemps, ils ont besoin de bonheur, de plaisir et d’insouciance. Les JO en ont été la preuve vivante, et bien vivante !

La recette de la reprise passe sans doute par là. Le jardin et le végétal sont sources de satisfaction à destination de passionnés qui veulent bien vivre dans leur environnement proche.
Et si nous arrivions comme des sauveurs ? La communication jardin doit être positive, nous avons des métiers qui touchent le cœur des consommateurs.
L’image du jardin est source de bien-être, nos points de vente peuvent devenir des havres de paix dans lesquels il fait bon flâner et consommer.
Effet Waouh, accueil, communication heureuse… Voilà les axes de développement du jardin.

C’est un gros boulot, en particulier pour l’accueil, mais cette stratégie peut devenir gagnante aux vues des événements observés en cette année 2024. Elle n’est pas encore terminée mais elle est déjà très riche en enseignements !
Vivement la suite !

Roland Motte… Jardinier !

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Emilie Ragoin
Responsable Acheteurs 
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