lundi 6 octobre 2025
Indépendance Day
AMENAGER & CONSTRUIREJARDINER & CULTIVERVIVRE OUTDOOR

Les points de vente « indépendants »… ou presque…
Sont-ils mieux armés pour séduire le consommateur d’aujourd’hui ? Ça se discute.
En faisant le tour des jardineries, on y voit de belles choses ! Partons en promenade sur le terrain.
En faisant le tour des jardineries, on y voit de belles choses ! Partons en promenade sur le terrain.
Indépendants vs réseaux nationaux
Dans un univers horticole souvent dominé par les grandes enseignes nationales ou régionales aux standards très cadrés, on se retrouve souvent avec des gammes homogènes, des logiques de marque forte…
Les jardineries indépendantes continuent à jouer leur rôle de terrain, d’expérimentation et d’authenticité. Là où l’enseigne type propose une homogénéité rassurante, une marque forte et des moyens marketing centralisés, l’indépendant mise sur la singularité.
Et le client alors ? Il fait souvent un choix de plus en plus localisé. Il préfère une relation directe, des coups de cœur, une mise en avant des producteurs locaux. Le défi pour l’indépendant est d’allier la rigueur de gestion, de stocks, de marketing… à cette liberté de proposer ce qui sort du cadre, d’oser, de surprendre.
À l’approche des JdC Garden Trends, c’est justement cette vitalité hors des sentiers battus que je souhaite mettre à l’honneur. Le retraité a du temps… Il va à la pêche, et dans certains cas, il passe son temps à visiter des jardineries. Y’a des hobbies bizarres des fois ! Quoi qu’il en soit, voici 4 exemples rencontrés cette année, en route.
Le Comptoir du Jardinier – Longué-Jumelles (49)
L’indépendant dans un cadre d’enseigne ! Le Comptoir du Jardinier est situé à Longué-Jumelles. Il affiche clairement son affiliation à Teract. On trouve d’ailleurs mention de l’enseigne dans son site : http://www.lecomptoirdujardinier.fr.
Cela dit, dans les faits, ce point de vente fonctionne avec une autonomie notable. Il n’a pas le look tradi ! Le magasin est animé par un dirigeant local, qui a su personnaliser l’offre, travailler sur des assortiments locaux. Il a ainsi gagné une reconnaissance forte auprès de ses clients. Et c’est cette jolie jardinerie qui a remporté notre concours « Bonjour », remis lors de la convention Promojardin / Promanimal en mars 2025.
Ce qui fait sa force, c’est la capacité à marier l’efficacité d’un réseau (achats négociés, logistique, visibilité) et l’agilité d’un indépendant (souplesse de choix, réactivité locale, relation client directe). C’est d’ailleurs cette hybridation qui lui permet d’exceller. Lorsqu’un magasin purement indépendant doit affronter seul tous les volets, c’est un peu plus galère. Ici l’équipe bénéficie de certains leviers de l’enseigne sans pour autant perdre son identité propre.

La Farigoulette – Hyères (83)
La Farigoulette, implantée à Hyères (Chemin de la Ritorte), est aujourd’hui bien identifiée comme une jardinerie traditionnelle mais aussi comme un concept-store végétal mêlant décoration, aménagements paysagers et végétaux. Le boss est avant tout fleuriste et on retrouve les deux points de vente sur leur site : https://rosaehyeres.com/farigoulette/.
L’enseigne ne semble pas faire partie d’un grand réseau national, ce qui lui donne une liberté totale dans ses choix. Cette « liberté » se retrouve dans les objets de déco, la sélection de poteries, l’ambiance boutique. On la ressent dans l’agencement, l’ambiance chaleureuse, l’identité propre qu’elle propose au visiteur. Avec bien sûr la patte du fleuriste omniprésente !
Sur la Côte d’Azur, où l’offre horticole peut être très concurrentielle, ce positionnement décoratif + végétal lui permet d’attirer une clientèle sensible à l’esthétique autant qu’au végétal. Le format mixte est une des voies que les indépendants peuvent creuser pour se différencier des généralistes. En devenant à la fois lieu de vente, lieu d’inspiration, lieu d’âme, ce type de structure n’a pas choisi la facilité… Bravo !

Au Comptoir du Jardinier – Chaumont (52)
Au Comptoir du Jardinier, proche de Chaumont (52), est plus précisément à Villiers-le-Sec. Cette entité est remarquable par son audace dans les structures décoratives et l’architecture du magasin lui-même. Tout est couvert, y compris la pépinière, ce qui est rare en France.
Cette couverture généralisée permet de protéger les végétaux. Elle offre aussi au client une expérience agréable quelles que soient les conditions météo. Même principe que certaines jardineries aux Pays-Bas ! Et bien sûr, cela permet de jouer sur l’ambiance interne en toute saison.
Il est géré en mode indépendant ou local. Ce qui le distingue, c’est la grandeur des rayons, le confort de visite et la maîtrise des ambiances. Un symbole de ce que l’indépendant peut réaliser lorsqu’il ose l’architecture, la scénographie, l’immersion, au lieu de se limiter à un fond de catalogue.

Les Serres de Mériot (10)
Un point de vente très végétal ! Les Serres de Mériot sont… au Mériot… vous auriez deviné !
Ils dépendent des Jardineries du Terroir. Initié au départ par les 4 « mousquetaires » Nalod’s, Serge, Jean-Luc et les deux Alain, l’enseigne est maintenant intégrée au groupe Teract.
Et ici, c’est typiquement l’esprit de la jardinerie indépendante avec une touche de mutualisation ! On trouve ici, à mon sens, le commerce jardin à l’un de ses meilleurs niveaux ! Un lieu qui va au-delà de la simple transaction pour devenir une vitrine végétale.
Dans un département comme l’Aube, loin des grands pôles urbains, ce genre de structure peut jouer un rôle de référence locale. Ici, on y organise des animations, des démonstrations. On peut même offrir des ambiances que les enseignes formatées ne peuvent pas forcément décliner partout.
Et puis les espaces verts sont soignés, entretenus, et donnent envie d’y passer un peu de temps… En plus !

Les indépendants, révélateurs d’audace et de sens ?
Lorsque l’on traverse les allées des salons professionnels, il est tentant de croire que les grands groupes et les distributeurs structurés détiennent tous les leviers de l’avenir. Vous pouvez lire ici ou là « que la jardinerie doit changer, qu’elle va mourir si elle ne fait rien… » tout ça tout ça…
C’est vrai, comme tous les commerces d’ailleurs et à toutes les époques. Oui, le monde change. Oui, les technologies et les outils progressent, et de plus en plus vite ! Oui, nous devons nous adapter, c’est un fait. Et dès que l’adaptation sera en route, nous passerons à un autre monde, qui nous demandera une nouvelle adaptation… Je sais, ça ne s’arrête jamais !
Mais au-delà de ces bouleversements, nous devons trouver une ligne consensuelle. Un point de vente jardin qui colle encore aux aspirations des consommateurs :
- tradition
- terroir
- authenticité
- accueil
- bienveillance
- surprises
- local
- conseil
Les indépendants ont peut-être des bouts de solutions ? Observons-les de près !
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